Ce sont pas moins de 5500 participants cette année qui suivent la 12ème édition de l’Université de la vie d’Alliance VITA consacrée à la « biopolitique ».
Cette deuxième soirée, intitulée « L’embryon, citoyen », a permis d’aborder cette question essentielle sous différents regards, complémentaires, des experts et permanents d’Alliance VITA.
Pour démarrer la soirée de formation, le philosophe Martin Steffens a insisté sur l’importance de donner « voix » aux générations passées et futures dans nos décisions politiques, pour tenir compte de notre héritage et agir avec responsabilité. Il a aussi expliqué que « l’embryon attend l’intelligence qui le fera exister dans la Cité ».

Puis la juriste Aude Mirkovic, abordant la question de l’embryon dans le droit, a démontré les incohérences des différentes manières dont l’embryon est traité. Elle a conclu sa conférence en rappelant qu’affirmer et mettre en œuvre la solidarité de tous avec le plus fragile dans l’humanité, en l’occurrence l’embryon, consolide le lien social alors que, au contraire, mépriser l’embryon fragilise ce lien social au cœur en instillant le doute quant à la valeur de chacun.

Puis le Dr Delphine Ollive, après un rappel sur les importantes étapes de l’embryologie, a partagé son expérience de gynécologue obstétricienne. Pour elle, le rôle du médecin est d’être au service de la vie et de la santé des patients et l’embryon est un « petit patient ».

Dans sa séquence intitulée « Les défis biopolitiques de l’embryon », Caroline Roux a partagé les trois principaux défis biopolitiques au sein desquels s’inscrit l’embryon : la recherche, l’avortement et l’eugénisme. Elle a conclu son intervention en constatant que la manière dont on traite la vie en ses débuts a un impact sur notre société entière. Prendre le parti de l’humanité de l’embryon en matière politique est le meilleur régulateur d’humanité et de développement contre la tentation de toute puissance.

Puis Valérie Boulanger, responsable du service SOS bébé, a partagé son expérience, son écoute du terrain, en détaillant une importante campagne biopolitique qu’Alliance VITA mène depuis des années en diffusant le guide « je suis enceinte »

Le témoin au service du bien commun de cette deuxième soirée était la psychologue Bernadette Lemoine, qui nous a invités à mesurer l’importance d’apporter aux personnes un accompagnement global qui intègre le corps, l’âme et l’esprit, en prenant en compte toute la vie, y compris la vie in utero.
Enfin, lors du « Discours biopolitique d’Alliance VITA », Blanche Streb s’est attachée à répondre à la question « embryon, qui es-tu », mettant en lumière que ce qu’il faut changer d’abord et avant pour mettre en œuvre une politique qui reconnaisse l’embryon comme citoyen, c’est le regard que nous portons sur lui, concluant en empruntant les mots de Tertullien « est déjà, celui qui sera ».
Les retours des participants et des membres engagés sur cette soirée sont extrêmement positifs. Cette soirée, par sa grande pédagogie, les regards complémentaires et croisés de ses intervenantes, a suscité un grand enthousiasme.
La soirée a réalisé une nouvelle fois sur les réseaux sociaux une grande émulation, une « tête de tendances » (TT) sur twitter a été observée lundi soir.